Les Platters sont là. Ils sont toujours là. En vérité, le plus célèbre groupe vocal noir américain est indestructible, comme l’inoxydable Only You, sa carte de visite pour l’éternité.
Bien évidemment, les membres de la première heure ne sont plus là. Mais il faut savoir que le casting des débuts, construit autour de la voix de son premier leader Tony Williams, a souvent été modifié. Et cela dès les années ’60.
Plus d’une centaine d’artistes ont été des Platters depuis 50 ans. Pas facile de faire vivre ensemble des personnalités souvent très fortes.
Mais ce qui a permis à la marque Platters de survivre, c’est le talent des grands crooners qui ont eu envie durant une partie de leur vie de se prendre pour «The great pretender», de roucouler sur «Smoke gets in your eyes» ou de murmurer «My prayer».
Les Platters ont vu le jour en 1952 du côté de Los Angeles, ils sont au nombre de six dont Herb Reed que l’on dit être l’auteur du nom du groupe. Quatre disques plus tard sous la houlette du manager Ralph Bass chez Federal Records, le groupe n’a toujours pas décollé.
Atterri alors une sorte d’homme providentiel. Il se nomme Buck Ram, imprésario de son état, originaire de Chicago. Il va modifier le line up pour le construire autour de la voix d’or de Tony Williams. David Lynch, Paul Robi et Herb Reed qui sera la voix de basse du quatuor complètent la formule.
L’ajout d’une touche féminine en la personne de Zola Taylor ne suffira pas encore à trouver la route du succès. Il faut se souvenir que les Beatles, pour ne citer qu’eux, ont essuyé de nombreux refus avant de faire la carrière fabuleuse que l’on sait.
Dans sa première mouture, Only You, écrit à l’origine par Buck Ram pour un groupe vocal nommé Ink Spots, ne trouve pas preneur. La maison de disques des Platters n’y croie guère, elle refuse de sortir ce slow, ça ne marchera jamais, dit-elle.
Buck Ram et ses protégés quittent ces gens de Federal Records qui n’ont pas d’oreilles pour le label Mercury. Le nouvel arrangement pulvérise les doutes. Bingo! Only You devient le carton de l’été 1955. Il reste inlassablement accroché dans les Top 10 pendant sept semaines. Du jamais vu dans une Amérique encore gangrenée par le racisme et la ségrégation.
La pompe à hits est amorcée, vont suivre les tubes de légende que l’on connaît tous. La tornade Platters déferle sur la planète entière. Aucune surboum, aucune surprise partie, aucune soirée dansante sans eux.
Personne n’échappe à La Magic Touch
Les Platters vont aussi faire danser en français: Only You devient «Loin de vous» pour Michèle Torr et François Deguelt. Même Ringo Starr, le batteur des Beatles, se mettra à nous susurrer sa version à lui en 1974. Les stars du rock aiment les Platters. Le regretté Freddie Mercury délaisse un moment le groupe Queen pour se glisser dans la peau du «Great Pretender» en 1987. La magie fonctionne toujours, le morceau redevient un formidable hit.
Récompense suprême: en 1990, The Platters obtiennent l’insigne honneur d’entrer au Rock and Roll of Fame, célèbre musée de Cleveland réservé aux grandes stars… r’n’roll.
Pendant ce temps, la formation aura plusieurs vies. Des ex-membres vont faire leur propre chemin avec le répertoire du groupe, parfois à coups de procès homériques pour l’utilisation de la marque Platters. Mais la formule qui continue à éblouir la planète entière c’est désormais celle mise en place par le boss historique Buck Ram, elle a pour nom The Magic Platters.
Tout cela pour vous dire que la société Etoile Productions détient désormais les droits des Magic Platters à l’international et à ce titre a le privilège et la joie de vous proposer leur participation pour vos grands événemements.
Y a qu’à demander!
Le Show
Vous savez que ça bouge, les Magic Platters?
Les Platters, c’est des slows, encore des slows? C’est juste bon pour reprendre son souffle entre deux séquences disco ou r’n’roll?
C’est idéal pour draguer durant la Twilight Time (un de leurs grands tubes) dans la semi obscurité, quand les projos se font discrets et jouent la pudeur? Vous avez tout faux!
Le show des Magic Platters, c’est pas deux heures de slows qui s’enchaînent, de Only You à My Prayer en passant par The Great Pretender.
Au contraire: With this ring (un régal pour les amateurs d’Oldies Popcorn) ou le célébrissime What’d I say vous donneront des fourmis dans les jambes.
Oui, ça balance pas mal et le public qui a déjà eu l’occasion de les applaudir en est encore tout retourné. “C’est dynamique, on a dansé comme des fous, on ne s’attendait pas à des chansons aussi rythmées, on s’attendait à entendre plus de slows”.
Quelques remarques enthousiastes glanées au fil des dates que nos Magic Platters ont données chez nous en Belgique, en France et ailleurs dans le monde, depuis toutes ces années.
Magic Platters: Attention, c’est show et ça bouge bien!